Mensuel 086 – Mars 2014

Billet de la rédaction

Voici le troisième numéro du Mensuel, uniquement disponible
sur Internet. Peut-être votre organisation ou votre mémoire vous ontelles
joué des tours pour le déverrouillage des identifiants de
connexion et mots de passe. Ce fut mon cas ! Heureusement pour
moi, je suis identifié comme « membreif » et, bien que n’ayant pas fait
la passe, « iamofrsi » puisque élève de l’enseignement de Lacan.

Ce numéro est divisé en trois grandes parties, une première sur
les deux derniers séminaires d’école sur Encore, puis une deuxième
avec un article très éclairant de Colette Soler, enfin une troisième où
des préludes nous introduisent aux paradoxes du désir.

À propos du poème de Rimbaud « À une raison », Lacan écrit
dans le séminaire Encore, page 20 : « L’amour, c’est dans ce texte le
signe, pointé comme tel, de ce qu’on change de raison, et c’est pourquoi
le poème s’adresse à cette raison. On change de raison, c’est-àdire,
on change de discours. »

Sidi Askofaré commente ce passage en rappelant l’interprétation
du poème de Rimbaud par Lacan, où raison et discours seraient
équivalents. Le nouvel amour de Rimbaud serait une réconciliation
amour raison, modèle pour Lacan de l’amour de transfert.

C’est à travers la littérature qu’Anne-Marie Combres illustre
que « l’amour est le signe qu’on change de raison », avec l’écrivain
Clarice Lispector, femme de lettres brésilienne du XXe siècle, à propos
de son roman Agua viva, décrivant un changement radical de discours
par la déraison amoureuse du personnage principal.

Après la poésie et le roman, la philosophie : Stéphane Habib
nous fait un commentaire du Banquet de Platon.
Viennent ensuite trois textes qui commentent la page 36 du
séminaire Encore.

Michel Bousseyroux convoque les mathématiques pour une
tentative de démonstration : « Le rapport sexuel est ininscriptible
mais quelle en est la preuve ? » Pour tenter d’y répondre, il utilise les
fondamentaux du groupe Bourbaki.

Brigitte Hatat nous propose une étude de la différence hommefemme
par l’intermédiaire d’Amélie Nothomb, au travers de sa Métaphysique
des tubes
.

Claude Léger commente « le latin de cuisine » de Lacan. Au
quoad matrem, « la femme n’entre en fonction dans le rapport sexuel
qu’en tant que mère », Claude Léger ajoute un quoad castrationem,
qu’il cuisine lui-même.

Ces deux séquences d’Encore sont suivies par le texte de Colette
Soler, qui nous propose une évolution de l’École, dont le principe
semble être de stimuler et d’améliorer : c’est une passe de l’École
qu’elle propose à notre réflexion… À suivre.

Ce numéro se termine par des amuse-bouches préparant les
Journées internationales du 25 au 27 juillet 2014 sur les paradoxes du
désir. Bon appétit !

Jean-Luc Vallet

« Un coup de ton doigt sur le tambour décharge tous les sons et commence
la nouvelle harmonie.

Un pas de toi, c’est la levée des nouveaux hommes et leur en-marche.

Ta tête se détourne : le nouvel amour !

Ta tête se retourne, – le nouvel amour !

“Change nos lots, crible les fléaux, à commencer par le temps”, te
chantent ces enfants. “Élève n’importe où la substance de nos fortunes
et de nos voeux” on t’en prie.

Arrivée de toujours, qui t’en iras partout. »

Arthur Rimbaud, « À une raison », dans Illuminations

 

Sommaire

Séminaire EPFCL à Paris – Jouissance, amour et satisfaction

– Sidi Askofaré, Du « nouvel amour ». Commentaire
– Anne-Marie Combres, L’écrit de jouissance
– Stéphane Habib, Adresses
– Michel Bousseyroux, Le rapport sexuel est ininscriptible, mais quelle en est la preuve ?
– Brigitte Hatat, Entre centre et absence
– Claude Léger, Quoad castrationem

L’École

– Colette Soler, En écho à des questions posées sur l’École

IVe Rencontre internationale de l’EPFCL 2014
Les paradoxes du désir

Préludes
– Sylvia Migdalek, Le paradoxe du désir et l’amour
– Antonio Quinet, Kalimeros pour 2014
– Claude Léger, Le désir rattrapé par la queue
– Manel Rebollo, Que désire la parole ?

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