2018-2019 – Séminaire École – Transferts

02 septembre 2018

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

2018-2019 – Séminaire École – Transferts

[Affiche complète, programme]

Organisation confiée par le Conseil d’Orientation (CO) et la Commission d’Accueil et de Garantie (CAG) de l’EPFCL- France aux trois Analystes de l’École (AE) en exercice en France

Transferts

Le transfert est le ressort efficace du lien analytique tout au long du parcours, et la fin de l’analyse dépend de sa transformation.

Le thème de cette année – transferts au pluriel – nous permet d’envisager des formes di- verses. Il laisse entendre que le transfert ne se restreint ni à la cure ni à la psychanalyse, évoquant la définition qu’en donne Lacan : « c’est de l’amour qui s’adresse au savoir »1. Comment les différencier ? Et dans la psychanalyse, la diversité des transferts est-elle également indexée sur les variances symptomatiques et la différence des sexes ?

Une analyse est un arrangement autour d’un objet entre l’analysant et l’analyste. Un arran- gement qui au bout du compte doit trouver sa limite, autant du côté de l’analysant que du côté de l’analyste. Mais la passe comme chute radicale de la croyance dans le sujet supposé savoir signe-t-elle la fin de tout transfert possible ?

Cette transformation agit-elle sur l’embarras du collectif ? Modifie-t-elle le rapport au texte et au savoir ?

À l’instar de l’amour que Lacan espérait plus digne à la fin d’une analyse, y aurait-il des transferts plus dignes ?

Organisé en sous-thèmes, le séminaire interrogera les transferts, ses fins, ses suites.

Nicolas Bendrihen, Marie-Noëlle Jacob-Duvernet, Elisabete Thamer

 

Les membres peuvent écouter les enregistrements des séances en suivant le menu Audio qui apparait après s’être connecté avec son compte utilisateur personnel (Espace membre).

 

4 octobre 2018

Transferts, ouvertures

Nicolas Bendrihen : « Dignité du rebut ? »

Deux remarques sur la dignité et le transfert.

Marie-Noëlle Jacob-Duvernet : « L’impossible ouverture »

D’ordinaire c’est le possible qui fait ouverture. Alors pourquoi proposer d’inverser ? Cet oxymore peut-il éclairer la fin de l’expérience analytique?

Si on a l’idée qu’une psychanalyse va de l’impuissance à l’impossible, qu’il s’agit au bout du compte de cerner les points d’impossible, de quoi parle-t-on ?

Cerner les points d’impossible n’est pas les circonscrire, faire un rond autour et déterminer les limites qui les enferment.

L’impossible ouverture susciterait-il un transfert au savoir inédit ?

Elisabete Thamer : « D’un transfert à l’autre »

Définissant le transfert comme « de l’amour qui s’adresse au savoir » (1), Lacan nous indique que ce phénomène ne se restreint pas au seul processus analytique, le savoir en jeu dans l’analyse n’étant pas un savoir quelconque.

Que se passe-t-il avec le(s) transfert(s) après la chute du transfert analytique ?

En guise d’ouverture, j’aimerais soulever quelques questions liées au dit « transfert à l’Ecole ».

(1) Lacan, « Introduction à l’édition allemande d’un premier volume des Écrits », dans Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 558.

Discutantes : Vicky Estevez et Carole Leymarie

15 novembre 2018

Le ou les transferts analytiques ?

Sol Aparicio : « Le transfert, obstacle ? »
Si le transfert est de l’amour qui s’adresse au savoir, alors il fait obstacle au désir… On essaiera de considérer le transfert sous cet angle-là.

Anne-Marie Combres : « À quoi s’en tenir ? »
À partir de l’affirmation de Lacan « il n’y a qu’un transfert, celui de l’analyste », on essaiera de repérer ce dont il s’agit quant aux « transferts analytiques ».

Marie-José Latour : « Le transfert, comment ça passe ? »
Déplier cette équivoque pour contribuer à cerner la pertinence du pluriel du transfert analytique.

Discutants : Lucile Cognard et Armando Cote

6 décembre 2018

La clinique des transferts : différences symptomatiques

Christophe Charles

A partir de la définition tardive dans l’enseignement de Lacan du symptôme comme « la façon dont chacun jouit de son inconscient » j’interrogerai les premiers instants de la rencontre entre un patient, pas encore analysant, qui se présente avec une plainte, pas encore symptôme analytique, à un thérapeute encore quelconque, qui n’est pas encore  « son »analyste.  

Pour que le transfert se mette en place et soit opérant, il faudra que chacun  des partenaires du couple  « y mette » du sien. Mais à  quelles conditions ?

Cela a t’il à voir avec la façon dont chacun  peut s’engager dans cette aventure, « à la façon » de son rapport singulier de jouissance avec son inconscient ?

Y aurait-il déjà, dès les premières heures de cette rencontre, à repérer que ce qui est mis en jeu d’emblée, dans le transfert est orienté à partir du symptôme, tel que défini par Lacan ici, et cela pour l’analysant, mais aussi pour l’analyste?

Jean-Jacques Gorog : Le bridge analytique entre transfert et symptôme

Luis Izcovich : L’analyste semblant d’objet a

Il s’agira de reprendre cette proposition de Lacan sur le transfert, situer ce qui la prépare et ce qui change par rapport à ses conceptions précédentes.

Nous tenterons de dégager quelques conséquences cliniques.

Colette Sepel : De la résolution du transfert à la résolution du psychanalyste

… et retour

Discutante : Anastasia Tzavidopoulou

17 janvier 2019

La clinique des transferts : différences des sexes

Jean-Michel Arzur : « Amour et différence »

Quelle place pour la différence dans cet amour qui s’adresse au savoir ?

Agnès Metton : « Transferts et différence des sexes »

Quelle place occupe la différence des sexes dans les variations du transfert ?

Carmen Lafuente Balle : « Les hommes, les femmes, dissymétrie dans la jouissance, dissymétrie dans l’amour »

Si le transfert c’est de l’amour qui s’adresse au savoir, et les hommes et les femmes aiment selon leur façon de jouir, nous trouvons là une dissymétrie.

Pour l’homme, le fantasme au lieu du manque et un style fétichiste d’aimer. Pour la pas-toute, un double chemin, vers le phallus et vers l’Autre, et un pendant érotomaniaque.

Quelle est l’incidence de ces deux positions dans l’amour de transfert et quelles sont les modifications qu’une analyse permet ?

Discutantes : Muriel Chemla et Martine Menès.

14 février 2019

(Se) laisser déchoir

Patricia Dahan : « Institution/destitution »

Qu’est-ce qui, de ce qui s’est institué au début de l’analyse, se destitue à la fin ? Pour l’analysant et pour l’analyste.

Dominique Fingermann : « L’agent double »

L’analyste ne fait pas grand-chose. Il fait l’objet a ; encore faut-il, chemin faisant, se rendre à l’évidence de sa déchéance. Ça tombe, sous le sens, c’est de structure. Encore faut-il tomber sur un analyste disposé à en faire les frais.

Pascale Leray : « L’analyste rebut de l’expérience »

Il s’agira ici d’examiner comment le se savoir être le rebut de l’humanité advenu dans la fin de son analyse, l’analyste peut le faire servir dans les analyses qu’il conduit.

Discutants : Didier Grais et Dimitra Kolonia

4 avril 2019

Un transfert autre, la passe

Patrick Barillot : « Y a-t-il un au-delà transférentiel à la passe ? »

On s’imagine entrer dans l’analyse avec un désir de savoir et on en sort, via la passe clinique, par une levée de son « je n’en veux rien savoir », caractéris- tique de la chute transférentielle. Que reste-t-il du transfert après la passe et de ce rapport au savoir ?

Nadine Cordova : « Place au transfert, on ne badine pas »

La passe n’est-elle pas l’expérience qui convoque le point de bascule du transfert analytique, le dispositif, le témoignage de ce passage et ses effets ? Alors, que ramasse finalement la passe, un transfert… autre ?

Lydie Grandet : « Pas sans école »

Solliciter la possibilité d’entrer dans la procédure de passe requiert détachement et courage : détachement de ce qui a occupé des années d’analyse et courage d’affronter la contingence qui a dévoilé « le ru où se situe le désir […] qui est ce que nous sommes et aussi ce que nous ne sommes pas » (J. Lacan, L’éthique). Quel transfert alors ?

Marie-Paule Stéphan : « Être passeur. Accélération ou relance du transfert ? »

Qu’en est-il du transfert de l’analysant au moment de sa désignation à la place de passeur ? Qu’est-ce que cette expérience modifie au niveau de la relation au savoir et à l’Autre ? Et avec quels effets sur le transfert ?

Discutants : non communiqué

16 mai 2019

Les transferts après, l’embarras du collectif

Stéphanie Gilet-Le Bon : « Le transfert de travail, ciment de la communauté analytique d’École »

L’usage institutionnel du transfert : comment contrer ses embarras. Nécessité du « décollage ». Je n’attends rien des personnes et tout du fonctionnement.

Colette Soler : « Problème ou solution »

Du transfert on dit à la fois qu’il est pour le symptôme la solution et le problème. Il en est de même pour le groupe analytique avec son paradoxe : «impossible que les psychanalystes forment un groupe », et pourtant la posi- tion de l’analyste appelle nécessairement au « rempart du groupe ». Question donc de savoir si ce sont les deux solutions qui se combinent ou les deux problèmes, à moins qu’ils ne se croisent.

Marc Strauss : « Ce cher collectif… » Que serait un « transfert après » ? Et en quoi ses manifestations seraient- elles embarrassantes dans un « collectif » qui reste à préciser entre couple, groupe, foule, École… Enfin, son « interprétation » est-elle possible avec, pourquoi pas, l’espoir d’un effet sur lesdits embarras ?

Discutants : Cathy Barnier et David Bernard.

 

6 juin 2019

« Les transferts après, écrire ce que l’on ne sait pas »

Anne Lopez : « Après le transfert, encore du transfert ? »

Quand la parole en analyse n’est plus, que faisons-nous comme analysant entre paroles et écrits. »

Dominique Marin : « Ecrire ce qui ne se peut »

Nous partirons de ce qui change avec une psychanalyse : la possibilité de signer le poème qui a l’air de s’écrire comme sujet et de rendre plus digne les transferts, après la cure. Car ce qui s’écrit au niveau de l’acte analytique relève de la façon nouvelle de faire face au non rapport sexuel qui, lui, ne peut s’écrire.

Albert Nguyen : « L’après, entre irrévocable et insu »

D’une part il n’y a pas de retour à zéro du transfert à la fin de la cure, d’autre part ce qui ne se sait pas, trou dans le savoir, ….n’est donc pas à disposition : les conséquences pour l’analyste conditionnent et sa vie et la pratique.

Frédéric Pellion : « Le transfert d’avant, et l’analyste d’après »

Que son analyse soit une condition de l’analyste à venir est, pour nous, de l’ordre de l’évidence. Mais cette condition est-elle suffisante, ou seulement nécessaire ? Beaucoup dépend de la manière dont on pense le transfert — comme fait clinique et comme possibilité. Quelques remarques de Lacan nous aideront à ordonner cette question.

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