2016-2017 – Séminaire École : La parole et son dire

19 août 2016

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

2016-2017 – Séminaire École : La parole et son dire

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La parole et son dire

L’inconscient se lit, disait Lacan, mais « Ce ne serait déjà pas mal que se lire s’entendit comme il convient, là où on a le devoir d’interpréter. Que ce soit la parole où ne se lise pas ce qu’elle dit, voilà pourtant ce que dont l’analyste sursaute (…)1 »
Si ce n’est ce qu’elle dit qui est à lire, ce sera qu’on la dise.

Qu’est-ce que dire, à la fois verbe et substantif ? De quel écart s’agit-il entre la parole et le dire ? La parole analysante est d’abord production et recherche de sens, mais c’est le dire que l’analyste entend dans les tours des dits.

Lacan réveille en sursaut l’analyste en ajustant sa conception de l’interprétation à ses élaborations renouvelées au fil des ans sur la fonction de la parole.

Son chemin va des premiers textes et séminaires où la parole pleine produisait la vérité, rien de moins, aux derniers qui questionnent l’acte de dire auquel toute parole est suspendue, mais qui, lui, ne s’entend pas ; il va en outre de la vérité qui se révèle à la vérité menteuse, qui ne peut dire vrai du réel, et toujours il suppose la mise en jeu du langage. Sans oublier encore ce qui renouvelle et même subvertit la pratique de l’écoute, et celle plus largement de l’acte analytique : « Je parle avec mon corps 2», mon corps de jouissance.

Toute une année pour en… parler.

 

13 octobre 2016

Laurence Mazza-PoutetLa parole le dit, le dire la voix  

Le titre du séminaire « La parole et son dire » porte en lui le réel du dire puisque celui-ci s’efface, s’oublie, de structure dit-on, mais dire ainsi ne suffit pas, ça se démontre dit Lacan. Entre le dire et le dit chute la voix orientera la réflexion.

Martine Menès Que dire ?  

« Ça dépend comment on le dit », me répond fermement une fillette lorsque je lui demande à propos d’un mot qu’elle vient d’employer « ça veut dire quoi ? ». Aurait-elle donc saisi intuitivement l’écart entre le dit et le dire ? Je tâcherai de m’en enseigner et de partager quelques-unes des questions qui surgissent.

Séance animée par Agnès Metton

10 novembre 2016

Marie-Noëlle Jacob-Duvernet … c’est un autre truc

Dans …Ou pire Lacan évoque le dire comme « un autre truc » par rapport à la parole. C’est drôle d’utiliser ce petit mot qui fait penser à la magie, qu’on utilise quand on oublie ou lorsqu’on ne connaît pas le nom d’un objet ou d’une personne. J’essaierai à partir de ce « truc » de dire quelque chose de la parole et son dire, peut-être quelque chose de la structure ?

Nadine Cordova-Naïtali : L’efficace précarité du dire

Il y a eu l’analyse et la passe, la nomination et son témoignage. Que ce témoignage ait eu lieu à Medellín n’est pas sans résonance avec l’idée que le dire est ailleurs que tout prêt.

Le 10 novembre c’est à Paris, une première intervention avant d’autres travaux qui rapidement suivront. Que ce moment soit premier, qui plus est rue d’Assas, l’un des laboratoires de recherche de notre École, un lieu où l’on s’y essaie, m’amène à réfléchir avec vous, non pas tant sur la méthode que sur celle qu’il n’y a pas.

Mettre en lien cette précarité éprouvée, retrouvée avec celle du dire.

Animé par Martine Menès

1r décembre 2016

Pascale Leray : « L’inédit du dire »

L’inédit, c’est d’abord l’apport nouveau que fit Lacan dans « L’étourdit » en 1972 avec la promotion du dire. Il donne alors au dire cette fonction de faire intervenir dans le discours la dimension de l’ex-sistence. Le dire est moment d’ex-sistence, acte qui fait la condition des dits de la parole. Mais si le dire en tant qu’évènement ex-siste au dit qu’il conditionne, il est ce qui reste oublié dans la parole. Mais l’effet inédit du dire, c’est alors la conséquence de cette logique du dire dans l’expérience d’une analyse. L’effet analytique majeur du dire de l’inter- prétation sera de rappeler à l’ex-sistence le qu’on dise de la demande de l’analysant. Nous essayerons d’éclairer en quoi l’effet de ce dire est apte à toucher au réel de la jouissance, non sans l’équivoque de lalangue, que l’inconscient, d’être structuré comme un langage, habite.

Bernard Toboul : « La passe du dire »

Le dire fait passe du refoulement originaire au mi-dit de la vérité. à partir de là : état du dit, écho dans le corps et effet de sujet seront nos questions.

Animé par Nadine Cordova-Naïtali

12 janvier 2017

Colette Soler : « Dire, au pluriel »

La question porte sur l’enjeu et l’usage de ce foisonnement de termes, dire, un dire, L’Un-dire, sans oublier les dits et… le dit de l’inconscient au singulier.

Animé par Bernard Toboul

2 mars 2017

Elisabete Thamer : « Le dire de l’analyse»

Y a-t-il « un dire de l’analyse » ? Mon intervention amènera quelques réflexions à partir de ce passage de L’étourdit : « Le dire de l’analyse, s’il est efficace… » (Autres écrits, p.490 ; Scilicet 4 p.46)

David  Bernard : « Le dire d’une femme »

Dans son Séminaire Les non dupes errent, Lacan avance deux propositions. « Pour l’homme, l’amour va sans dire », tandis que pour une femme, « la jouissance de la femme (…) ne vas pas sans (…) le dire de la vérité ». Il y aurait donc un rapport différent des femmes et des hommes à ce dire de la vérité. Plus précisément, ma question concernera ici le rapport d’une femme au dire, et à la parole.

Animé par Bernard Toboul.

20 avril 2017

Nicole Bousseyroux : « Performatif de la parole et apophantique du dire »

Je montrerai en quoi la position de Lacan sur le dire se rapproche en partie de celle d’Austin dans son livre Quand dire, c’est faire et en quoi ce que Lacan dit de l’apophantique dans « L’étourdit » peut se comprendre à partir de l’inter- prétation que fait Heidegger de l’apophantique chez Aristote.

Patrick Valas : « “Je ne sais pas quoi dire !” Sinon des bêtises et des “mensionges” »

Dire est un signifiant « passibête », en effet :
Dire comme verbe désigne l’acte de la parole, dans sa « dit-mension » d’énonciation de dits dont le sujet ne peut pas se dédire.
Dire comme substantif indexe l’avènement d’un « bout de réel » propre au sujet. Lacan le nomme « parlêtre ».
Cela peut se lire et s’écrire.

Animé par Elisabete Thamer

4 mai 2017

Lydie Grandet : « L’embarras du dire »

Lorsque dans le Séminaire XX, Lacan parle du « même embarras » à propos de la femme et de la vérité, il nous invite à l’entendre avec cette remarque que reprend l’argument de notre séminaire École cette année, « je parle avec mon corps et ceci sans le savoir. » En quoi le dire qui s’infère d’une analyse peut-il permettre d’en saisir quelque chose ?

Patrick Barillot : « Le dire de l’amour »

L’amour pour l’homme irait sans dire. Pour une femme, l’amour et plus spécialement la jouissance prise du corps de son partenaire n’iraient pas sans le dire de la vérité. Mais est-ce tout dire ?

Animé par Patrick Valas

15 juin 2017

Patricia Zarowsky : « Les conséquences du dit »

Lacan dans son séminaire Encore, après avoir énoncé la phrase qui introduit « L’étourdit » : « Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’en- tend », ajoute : « C’est pourtant aux conséquences du dit que se juge le dire. »

Mon propos sera d’interroger cette articulation entre le dit et le dire.

Philippe Madet : « De ce qui fait dire à ce que dire fait »

Steinbeck a eu cette formule souvent citée : « De tous les animaux de la Création, l’homme est le seul qui boit sans soif, qui mange sans avoir faim, et qui parle sans avoir quelque chose à dire. »

Il n’empêche que, même sans avoir quelque chose à dire, il parle. Est-ce seulement la jouissance qui l’y pousse et n’y a-t-il pas un dire dans ce rien à dire ?

C’est à partir de cette première question – qu’est-ce qui fait (le) dire? – que je propose d’en mettre à l’épreuve une seconde : qu’est-ce que (le) dire fait ?

Animé par Patrick Barillot

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