‘Orthodoxie’ freudienne : Avancées conceptuelles et butées institutionnelles dans l’histoire du mouvement psychanalytique de 1902 à 1930

Tempo : un mouvement, une affaire d’allure, de rythme, qui ne peuvent être définis d’une manière absolue… Tempo : la nouvelle publication des FCL, qui rend compte de travaux qui se sont tenus en leur sein et qui intéressent notre communauté dans son ensemble, au-delà de ceux qui ont pu y assister directement.

La première parution de cette nouvelle série apériodique est le recueil des travaux présentés lors du séminaire animé par Colette Chouraqui-Sepel durant l’année 1999-2000 et au cours duquel elle est intervenue, en même temps qu’elle a sollicité la contribution de certains de ses collègues. Le thème en était : «Orthodoxie freudienne : Avancées conceptuelles et butées institutionnelles dans l’histoire du mouvement psychanalytique de 1902 à 1930».

L’histoire des Forums – nés d’une crise institutionnelle – les rend particulièrement sensibles à la question, difficile mais essentielle, du lien entre les « progrès » de la théorie analytique et le mode de fonctionnement de la communauté analytique. Il s’avère en effet que les crises, au-delà de la plus récente, à l’analyse desquelles les Forums se sont attachés dès leur départ, ont jalonné depuis ses origines le mouvement analytique. Quelle est la part dans ces crises, qui ont déjà existé entre Freud et certains de ses élèves, du facteur personnel par rapport aux points de doctrine qui devraient idéalement prévaloir dans une communauté tout aussi idéalement scientifique ? Mais cette partition qui nous paraît si évidente est-elle seulement soutenable dans notre champ, pour ne pas parler de la science, dont Kuhn nous a montré que l’innocence n’était pas la caractéristique première ?

Les débats et les controverses, dès les Soirées du mercredi chez Freud, ont amené les psychanalystes à imaginer des procédés de régulation du groupe, avec leurs bénéfices mais aussi leurs limites. Les noms propres pouvant en psychanalyse encore moins être effacés qu’ailleurs, c’est la relation très passionnelle entre Freud et Jung qui permet l’étude de la place impossible à éliminer du transfert dans la transmission de la psychanalyse. On lira donc avec intérêt ce recueil qui ne se contente pas de nous rappeler dans toute leur fraicheur des moments vifs de l’histoire de la psychanalyse, mais aussi qui nous aide à réfléchir à notre actualité, au moment où, avec la création de l’Ecole de Psychanalyse du Champ lacanien, nous nous voulons en acte responsables de sa transmission.

Marc Strauss

Sommaire

INTRODUCTION

I – DES RENCONTRES DU MERCREDI SOIR À LA SOCIÉTÉ PSYCHANALYTIQUE DE VIENNE 1902-1911

– Josée Mattéi – Balbutiements politiques

– Ghyslaine Labaume – Les grands protagonistes

II – DE VIENNE À ZURICH, LA RENCONTRE FREUD-JUNG

– Colette Chouraqui-Sepel – L’homme Jung et la psychanalyse

III – ENTRE FREUD ET JUNG, SABINA SPIELREIN

– Claire Christian-Prouet – Sabina Spielrein

– Ramon Menéndez – A propos de « La destruction comme cause du devenir »

IV – LE TOURNANT DES ANNÉES VINGT ET LA QUESTION DE L’ORTHODOXIE

– Maria-Vitoria Bittencourt – Du comité secret à l’Institut de Berlin

– Mady Jeannet-Hasler – La difficile – impossible? – émancipation des fils

V – L’ESPRIT OU LA LETTRE ?

7 € – Commander ce recueil