Séance du Séminaire du Champ lacanien

Sidi Askofaré et David Bernard

Sidi Askofaré, V.S.M. : un autre ternaire pour la psychanalyse ?

David Bernard, L’angoisse de vivre

à 21h15 au 118, rue d’Assas – 75006 Paris
ou par visioconférence.

Thème de l’année : « La vie, le sexe et la mort, selon les discours »

Vie et mort, thèmes éternels. Premières angoisses, parfois dans le noir de la chambre pour les petits, constantes des grandes littératures et des philosophies, hantises communes d’où s’engendrent les religions.

Thème contemporain aussi, avec en outre la sexualité dont Freud a remis les « négativités » sur le tapis. Désormais, étrangement, alors que les morts de masse, les charniers et les exterminations à grande échelle se multiplient, on spécule éperdument chez nous sur l’aide à mourir pour ceux que la vie a déjà condamnés. Mais n’est-ce pas combat d’arrière-garde contre les effets de la science qui ne veut rien savoir des tourments subjectifs des mortels que nous sommes ? Vie et mort sont aujourd’hui passibles du calcul des probabilités ; de l’antique sépulture il ne reste que les spéculations du commerce ; tandis que la « subversion sexuelle » s’impose.

Pas étonnant que les religions reprennent vigueur puisqu’au fond, dans l’au-delà, pas d’effets de la science (sic), le sujet reprend ses droits et pour une éternité promise. Alors que dira la psychanalyse d’aujourd’hui, si elle table encore sur le désir de savoir plus que sur les crédulités ? Freud lui-même n’affirmait-il pas un seul devoir pour les humains, « supporter la vie » ? Un poids donc. Tandis que Lacan, concluant sur son sens qu’interroge une psychanalyse, rectifiait l’Ecclésiaste, avec, « principe de vanité suprême », un nouveau précepte axiologique, « le verbe ne vaut qu’au regard de la mort […] ».

Nous interrogerons ces questions selon différents discours, celui de la psychanalyse avec des collègues de l’EPFCL mais également ceux d’autres champs avec des invités extérieurs.

Colette SOLER