Journée nationale 2020 « L’efficace du transfert face aux symptômes »

21 mars 2020

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

Journée nationale 2020 « L’efficace du transfert face aux symptômes »

Journée nationale
des Collèges de Clinique Psychanalytique

« L’efficace du transfert face aux symptômes »
Le 21 mars 2020
à Aix en Provence

La rencontre de la Journée nationale des Collèges à été annulée, une alternative par voie électronique est à l’étude.

Documents

Argumentaire

par Christophe Charles
 

Le transfert n’a pas été inventé par la psychanalyse !

Il est de tout temps et s’instaure d’emblée dès que quelqu’un s’adresse à un autre.

Cependant, la psychanalyse en fait un usage spécifique.

Pourquoi ? Afin de viser au cœur du symptôme ce qui résiste et ne cesse d’agiter le sujet : la jouissance, celle dont il souffre et dont il ne peut pourtant pas se passer sans… souffrir.

Comment ? Par ce qui sous-tend toute demande, à savoir l’amour. C’est un amour, dira Lacan, qui s’adresse spécifiquement au savoir supposé à l’analyste qui a la charge de supporter cette « supposition » de savoir afin d’en indiquer un lieu Autre, celui de l’inconscient « où véritablement ça se sait ».

Freud a tôt repéré que, dans la cure, le « déploiement » de la névrose dite « de transfert » pouvait permettre une atténuation de la nocivité des symptômes dans la vie d’un sujet.

Ainsi pourra-ton dire que « parler ça fait du bien » ! Certes, mais pas n’importe comment !

Il ne s’agit ici, ni de suggestibilité, ni de relation intersubjective !

L’accent est à mettre sur le maniement du transfert, maniement qui prend en compte la spécificité de chaque sujet, au « un par un », qu’il soit névrosé, psychotique ou pervers.

L’efficace est à ce prix.

Si le transfert analytique est une relation « essentiellement lié au temps et à son maniement » cela objecte à la notion de cure brève et aux différentes techniques où sujet et   symptôme sont objectivés et traités comme « troubles » sans prise en compte de la subjectivité de chacun.

Que se passe-t-il de spécifique dans la rencontre d’un sujet porteur d’une question énigmatique le concernant, et dont il souffre, et ce désir particulier (celui de l’analyste) qui l’invite à parler « sans retenue, ni jugement préconçu » ?

Poser la question de l’« efficace du transfert face au symptôme », c’est interroger   la fin de la cure et les effets bénéfiques que le sujet pourra obtenir.

Si de la jouissance contenue dans le symptôme analytique peut être mobilisée autrement en fin de cure, c’est bien que ce qui a présidé à ce transfert « de libido » (pour reprendre des termes freudiens) est allé à l’encontre de ce qui résiste inexorablement, de ce qui objecte à la guérison et au bon/heur toujours ajournés.

Si l’interprétation touche à la jouissance et vise à réduire le symptôme, en vient-elle à bout ?

Aussi la conception du symptôme en fin de cure doit être reprécisée, symptôme comme nécessaire, et ossature du sujet, et ce, quelle que soit la structure psychique.

 C’est alors un symptôme auquel le sujet pourra s’identifier et dont la jouissance spécifique exprimera son efficace dans un désir nouveau, moins aux prises avec les effets délétères de la pulsion de mort.

Quel programme !

Les différentes interventions prévues à la journée Nationale des collèges cliniques d’Aix en Provence du 21 mars 2020 auront à cœur de déplier les différents aspects de cette question de « l’efficace du transfert face aux symptômes » avec le souci d’articuler la théorie psychanalytique avec la clinique qui seule peut témoigner de cet efficace, face à la jouissance contenue dans le symptôme.