2016-2017 – Séminaire du Champ lacanien : Croyance, certitude, conviction

19 août 2016

Paris

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

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2016-2017 – Séminaire du Champ lacanien : Croyance, certitude, conviction

Affiche

Croyance, certitude, conviction

Les croyances, qui organisent un rapport partagé au monde, sont aussi anciennes que l’humanité. Croire est ainsi un des propres de l’homme, comme Freud le développe, à partir du fait religieux, dans un essai de 1927, L’avenir d’une illusion.

Dans la clinique psychanalytique, la croyance de départ en le savoir de l’Autre est le premier moteur du transfert ; elle est donc au cœur de l’expérience.

Autre chose est la certitude, où se fonde, depuis Descartes, ce que nous appelons le sujet, mais qui, dans notre champ, désigne aussi l’effet spécifique de l’Unglauben paranoïaque. Deux acceptions qu’il y aura à démêler.

Et la conviction, quel statut lui donner ? En tant qu’index d’une certaine séparation avec l’Autre, il semble bien qu’elle participe de la certitude. Mais également de la croyance, ne serait-ce que parce qu’elle ne désespère pas tout à fait de faire rapport.

Il s’agira donc aussi, cette année, de discuter des points de contact entre la psychanalyse et la science.

17 novembre 2016

Stéphanie Gilet-Le Bon : La croyance dans le parcours de l’expérience analytique

Radu Turcanu : Certitude et “domaine de la foi”

« […] la croyance, c’est toujours du semblant en acte […]. Le psychanalyste ne veut pas croire à l’inconscient pour se recruter. Où irait-il, s’il s’apercevait qu’il y croit à se recruter de semblants d’y croire ? L’inconscient, lui, ne fait pas semblant […]. » (Jacques Lacan, « Discours à l’EFP ».)

Y croire. Mais le croire ?

Alors qu’il n’y croit pas, à l’inconscient, le sujet psychotique croit ce que lui disent ses voix, dans le réel. Pas d’inconscient pour lui, ou plutôt un inconscient à ciel ouvert. Et une certitude sans la foi dans le langage et la parole.

La certitude qui inclut dans un premier temps la croyance en l’inconscient-langage n’est pas la même que celle du sujet psychotique. C’est celle qui permet par exemple le passage de l’analysant à l’analyste ; le passage de l’inconscient auquel on croit, et qu’on nit par croire de moins en moins, à l’inconscient d’une certitude anticipée. Comment formuler cette certitude, qui donc n’est pas envisageable sans « le domaine de la foi » dans la parole, et qui désigne l’inconscient comme réel et la croyance comme du semblant ?

Animé par Françoise Josselin

8 décembre 2016

Irène Tu Ton : Croyance, certitude, conviction : quel savoir ?

Quel rapport chacun de ces termes entretient-il avec le savoir et notamment celui qui s’élabore dans une cure ?

Jean-Jacques Gorog : Le doute comme certitude

Ou comment définir une certitude psychotique et la distinguer d’une conviction névrotique.

Animé par Radu Turcanu

26 janvier 2017

Claire Montgobert : « L’athée, le psychanalyste et le politique »

En quoi ces trois termes, croyance, certitude et  conviction peuvent ils nous aider à interroger la position du psychanalyste dans  sa pratique et celle de la psychanalyse dans la cité ?

Marc Strauss : « Tromperie, ambiguïté et erreur »

Croyance, certitude et conviction s’ordonnent autour d’un point commun : la parole. Dans la stratégie du discours que toute parole soutient, plutôt donc que les séparer, essayons de voir où elles se recouvrent deux à deux, isolant la troisième dans sa singularité. Comme une stratégie implique nécessairement tromperie, ambiguïté et erreur (Lacan, Écrits, p. 352), nous devrons aussi essayer de préciser comment ces dernières s’articulent aux premières.
C’est bien sûr l’apologue des trois prisonniers qui nous guidera.

23 février 2017

Denis Kambouchner : « Descartes: la certitude au risque de la psychose? »

L’opération radicale de Descartes, plaçant un doute « hyperbolique » au principe d’une nouvelle métaphysique et d’une nouvelle philosophie, a prêté à toutes sortes d’interprétations. Aujourd’hui encore, elle n’a rien perdu de sa puissance de fascination, y compris sur un plan psychopathologique. Qu’est-ce qui se joue, par exemple, dans l’évocation d’un Dieu qui m’aurait fait tel que je me trompe dans tout ce que je crois voir et dans tout ce que je crois déduire ? La certitude du Cogito peut-elle être ainsi emportée ? Et quelle sécurité d’esprit peut être conquise sur le fond d’une telle imagination ? La subjectivité cartésienne est-elle, définitivement, une subjectivité hantée ? Un retour sur la lettre des textes, en même temps qu’une réflexion sur le programme explicite de la philosophie cartésienne devraient permettre de répondre au moins en partie à ces interrogations.

Denis Kambouchner, professeur d’histoire de la philosophie moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est spécialiste de Descartes (dernier ouvrage paru : Descartes n’a pas dit, Les Belles Lettres, 2015) et éditeur desŒuvres complètes du même auteur (Gallimard Tel, en cours de parution). Il est aussi l’auteur de plusieurs essais sur les problèmes de la culture et de l’éducation, dont L’école, question philo­sophique, Fayard, 2013.

Animé par Frédéric Pellion

16 mars 2017

Sidi Askofaré : « Con-vaincre… »

Malheureusement, et il en est vraiment désolé, Sidi Askofaré n’a pas pu être présent le jeudi 16 mars.

À m’orienter à partir de l’argument du séminaire, je tenterai d’explorer le ternaire « croyance, certitude, conviction » à partir des thèses bien connues de la « science : entre science et religion » et de la démarche cartésienne de Freud : le doute comme « appui de sa certitude » (J. Lacan, Les  Quatre  Concepts…). Il pourrait apparaître alors que si la croyance et la certitude trouvent à s’articuler facilement en notre champ (au savoir, au symptôme et au transfert pour la croyance ; à l’angoisse, à l’acte ou à la psychose pour la certitude), la conviction, elle, semble assez hétérogène, de renvoyer à l’opinion, à la persuasion, à la rhétorique, au « vaincre », en deçà de toute preuve ou démonstration. D’où peut-être la question à relever : y a-t-il place – et si oui, laquelle ? – pour la conviction dans le discours analytique ?

Armando Cote : « Le temps logique et la certitude anticipée »

La certitude du temps logique n’est pas une certitude théorique ou un jugement déductif, mais une certitude qui est dans l’acte, plus précisément dans le moment de conclure. Le temps logique n’est pas un temps linéaire, il y a deux temps : l’instant de voir et le temps pour comprendre, mais il en faut un troisième. Nous reviendrons sur la fonction de la scansion et l’introduction de l’Un en plus, laquelle permettra à Lacan de revenir sur le binaire individuel collectif. Dans la conviction il y a une action souterraine du surmoi qui s’oppose à la scansion. Le convaincu est isolé, il ne peut pas partager un groupe, le sujet est figé, ceci explique le phénomène du fanatisme. Il n’y a pas de trou dans la conviction.

Animé par Claire Montgobert.

29 juin 2017

Anita Izcovich : « Croyance et certitude »

Lacan note, dans le séminaire R.S.I., la différence entre y croire, au symptôme, et le croire. Il s’agira de développer ce qui fait la différence entre ces deux modalités.

Bernard Nominé : « Destin des croyances, des certitudes et des convictions dans une cure analytique »

à la lecture des exposés des collègues qui m’ont précédé, il m’apparaît que la temporalité est un élément essentiel pour distinguer et articuler croyance, certitude et conviction. C’est ce que je me propose d’examiner de près et nous verrons si cela permet de rendre compte de ce qui se modi e au niveau des croyances, des certitudes et des convictions au cours d’une cure analytique.

Animé par Armando Cote.

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