Le psychanalyste dans le monde d’aujourd’hui

28 - 29 novembre 2015

Maison de la Chimie, Paris

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

Tél : 01 56 24 22 56

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Le psychanalyste dans le monde d’aujourd’hui

Soirée-débat le 27 nov.
– à la Maison de la Chimie 28 rue Saint Dominique, 75007 Paris
Affiche
Dépliant
Argumentaire en espagnol
– Traduction en anglais et italien dans les salles plénières

Le psychanalyste dans le monde d’aujourd’hui

La pratique analytique étant nécessairement liée à l’état de la civilisation, Lacan a incité le psychanalyste à rejoindre « la subjectivité de son époque 1 ». Les bouleversements qui affectent une époque affectent aussi le sujet, c’est une évidence pour chacun.

Cela implique de mettre la psychanalyse à l’heure du jour, en questionnant la fonction qu’elle peut maintenant y tenir. Voilà le défi soulevé par nos prochaines journées, car c’est du malaise dans la civilisation « que procède toute notre expérience 2 ».

Freud, le premier, ne s’est pas dérobé à penser la subjectivité de son époque. Trois quarts de siècle après sa parution, le titre – Le Malaise dans la civilisation – retentit toujours comme un diagnostic actuel du rapport de l’homme avec le monde dans lequel il vit. Cependant, si le titre de cet ouvrage n’a rien perdu de sa force, en est-il de même de son contenu ? Pouvons-nous, après et avec Lacan, soutenir aujourd’hui les mêmes thèses que celles développées par Freud dans ce texte ?

À l’heure du capitalisme, de l’expansion de la science et de la libéralisation des pratiques de jouissance, peut-on encore affirmer, par exemple, que le malaise du sujet contemporain est la conséquence du renoncement à la satisfaction pulsionnelle imposé par la vie en société ? Comment relire, avec Lacan, l’avancée freudienne sur la pulsion de mort et son rôle dans la destructivité que la civilisation ne cesse de renouveler ?

Pour Lacan, « la psychanalyse fait partie du malaise dans la civilisation ». Plus que cela : elle en est le symptôme, disait-il en 1974 3. Elle surgit comme symptôme à l’aube du XXe siècle, moment d’expansion du discours de la science qui justement ne veut rien savoir du sujet.

Y a-t-il un lien entre les bouleversements technoscientifiques que le capitalisme a introduits dans le mode de vie de chacun lors de ces dernières décennies et l’émergence (ou réémergence) de signes plus ou moins féroces du malaise dans la civilisation ? Comment comprendre la montée de la religion, du racisme, de la ségrégation, par exemple ? À quoi répondent-ils ? Que peut dire (et faire) le psychanalyste face à tout cela ? Ce ne sont-là que quelques points que ce thème complexe nous donne à penser.

Une relecture, avec Lacan, du Malaise dans la civilisation nous servira de point d’appui pour examiner ces questions si actuelles, en essayant de saisir quels sont les approximations et les écarts entre les élaborations de Freud et celles de Lacan sur ce thème.

Afin d’orienter nos travaux, nous avons décidé d’organiser le thème de ces journées autour de trois sous-thèmes :

SAVOIRS ET CROYANCES

Ce sous-thème concerne à la fois le discours de l’époque et de la psychanalyse. Nous assistons actuellement à l’expansion de savoirs scientifiques ainsi qu’à la montée du phénomène religieux. Pour Lacan, ce phénomène serait une réponse aux changements apportés par la science, car la religion leur donnerait un sens 4. Religion et science ne seraient donc pas incompatibles, comme en était convaincu Freud. Sans oublier que la science peut également s’ériger en religion, car elle-même génère des croyances.

La psychanalyse a aussi affaire au savoir, celui de l’inconscient, et à la croyance au sujet supposé savoir, mis en acte par le transfert. Croyance qui devra pourtant chuter, à la fin.

LES DEUX SURMOI : CELUI DE FREUD ET CELUI DE LACAN

Comment entendre la différence des formulations de Freud et de Lacan concernant le surmoi : pour le premier « il interdit » les satisfactions pulsionnelles, pour le second il accable le sujet sous des injonctions féroces, ce qu’il formule en disant qu’il « pousse à jouir ». Sont-elles contradictoires ? Lacan affirmait, dans Télévision, que la « gourmandise » dont Freud « dénote le surmoi est structurale, non pas effet de la civilisation, mais ‘malaise (symptôme) dans la civilisation’ ». Si on jouit mal, ce n’est pas en raison des interdits, mais à cause des effets de la structure du langage, que l’interdit ne fait que mythifier 5.

« LA PSYCHANALYSE N’EST PAS UNE THÉRAPEUTIQUE COMME LES AUTRES 6 »

Si le malaise a lieu dans la civilisation, il appartient néanmoins au sujet. L’avancée des effets de la science s’accompagne de la multiplication de thérapies, neurobiologiques, cognitives jusqu’aux méthodes les plus variées de psychothérapies. En quoi l’offre du discours analytique se distingue-t-elle des autres thérapies ? Qu’apporte-t-elle comme réponse au malaise du sujet dans la civilisation ?

Elisabete Thamer

Rencontres préparatoires

– À Chalon sur Saône, le 17 octobre : avec Françoise Lespinasse
– À Gourdon, le 12 septembre : Projection-débat à partir du film documentaire de Johanna Bedeau « Vieillir à l’ombre »
– À Rodez : Journée d’étude sous le titre « Haine et violence : questions pour la psychanalyse »

Commissions

Commission scientifique Elisabete Thamer (Responsable des journées) Jean-Michel Arzur Jean-Jacques Gorog Dominique Marin Bernard Nominé Colette Soler Anastasia Tzavidopoulou
Commission d’organisation Frédérique Decoin-Vargas (Responsable de l’organisation) Maud Hildebrand Esther Morere-Diderot Ali Tissnaoui Claire Trillard Mihaela Turcanu-Lazarov
EPFCL-France 118 rue d’Assas – 75006 Paris
Renseignements : 01 56 24 22 56
Site : www.champlacanienfrance.net
E-mail : epfcl.secretariat@wanadoo.fr

En pratique

Liste d’hôtels – Coupon de réduction SNCF sur demande – Vols Air France : Identification code : 25162AF


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