Les pères au XXIème siècle

30 novembre - 01 décembre 2013

Maison de la Chimie, Paris

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

Secrétariat de l'EPFCL-France Tél : 01 56 24 22 56 epfcl.secretariat@wanadoo.fr

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Les pères au XXIème siècle

Présentation des Journées

Les pères qui inaugurent ce siècle ne semblent correspondre qu’à des émergences éparpillées au gré des contingences : père biologique, père juridique, père adoptif, autant d’attributs qui peuvent être autant de noms, mais qui ne font pas une fonction. C’est sans doute ce qui pousse certains à regretter le vieux père du mythe, dans un appel angoissé à la famille conjugale.

Comment ne pas voir que la science et ses applications en matière de procréation, de même que le droit, ont produit des changements de moeurs radicaux. Les signifiants n’en perdent pas moins inexorablement leur pouvoir, sous l’édulcoration des diminutifs (« Papa, Maman »), qu’on entend couramment dans la bouche des adultes aujourd’hui.

Malgré l’avertissement de Lacan dès les années 60, force est de constater que de nombreux psychanalystes ont encore du mal à penser que l’OEdipe « ne tient plus l’affiche », qu’une « conversion sexuelle » s’est produite. Cela fait pourtant des lustres qu’on parle du déclin du père, du Père au singulier et avec majuscule.

Écrire « pères » au pluriel et les situer au XXIe siècle, change la perspective. Se dégage alors le paysage de l’imago paternelle dont le déclin semble ne jamais pouvoir finir. Ce père n’a cessé, en fait, d’être décliné dans ses diverses composantes ou consistances. Que l’on pense aux sciences humaines… Lacan lui-même l’a d’ailleurs fait, avec la triplicité réelle, symbolique et imaginaire, dont il a extrait dans les années cinquante le Nom-du-Père, comme instance symbolique, faisant ainsi du père une fonction.

Mais, en le pluralisant en 1963, il annonçait la séparation du Nom-du-Père d’avec le complexe d’OEdipe et, donc, son détachement de la famille conjugale durkheimienne.
Ceci préludait à un ravalement, qui allait devenir de plus en plus manifeste, une fois que Lacan eut introduit la fonction de nomination. Il ira jusqu’à conjoindre la fonction du « dire qui nomme » au sujet-père, celui qui prodigue un soin paternel, mais qui n’est pas pour autant un produit de la famille.

La solution à la défaillance paternelle, réelle ou supposée, n’est pas dans un appel incantatoire au Nom-du-Père. Cette solution ne passe même pas nécessairement par le « père de famille », d’autant plus que cette famille oedipienne n’est plus le seul modèle. Elle est dans une réponse « sinthomatique », celle d’une consistance capable d’accrocher le réel du symptôme au symbolique et à l’imaginaire, c’est-à-dire aux semblants.

Lacan retournait le problème de cet appel au Nom-du-père en avançant qu’il s’agissait plutôt, de « s’en passer, à condition de s’en servir 1/», finalité d’une expérience réussie.
Ces journées devraient servir, quant à elles, à préciser ce que la clinique psychanalytique nous apprend sur cette expérience subjective, car il y a une certaine urgence à ce que les psychanalystes tirent les conséquences des avancées de Lacan, et interrogent la place qu’ils accordent dans leur pratique à ce changement de discours.

1/ J. Lacan, Séminaire XXIII, Le Sinthome, leçon du 13 avril 1976

Claude Léger

Programme

Programme au format pdf

30 nov. – Matin (Amphithéâtre Lavoisier)
– 9 h 30 : Introduction : Claude Léger
– 9 h 45-11 heures : Président : Nicolas Bendrihen // Jacques Adam : Totem et Tabou, cent ans après. // Sol Aparicio : Tant qu’il y aura des hystériques ? // Discussion
– Pause café
– 11 h 30-13 heures : Présidente : Colette Sepel // Megan Williams : Fonction, fait, fable et… fiction // Luis Izcovich : Le père-fixion // Discussion

30 nov. – Après-midi – 14 h 30-16 heures
– 14 h 30-16 heures (Salle 101) : Présidente : Brigitte Hatat // Joël Grabovac : Se passer du père ? // Natacha Vellut : Un dire qui ne nomme pas : le cas des néonaticides // Yves Le Bon : Noms et fonctions du
père dans notre modernité // Discussion
– 14 h 30-16 heures (Amphithéâtre Lavoisier) : Président : Jacques Tréhot // Stéphanie Gilet-Le Bon : Attraper le symptôme-père ? // Richard Vuagniaux : De l’acte artistique : un jeu pas sans paires // Radu Turcanu : Les pères, qui déclinent toujours, savent-ils encore é-pater ? //Discussion

30 nov. – Après-midi – 16 h 15-17 h 45
– Table ronde animée par Claude Léger et Marc Strauss.
Enjeux doctrinaux
Marc Darmon (A.L.I.),
Daniel Koren (S.P.F.)
et Erik Porge (Encore)

1er déc. – Matin (Amphithéâtre Lavoisier)
– 9 h 45-11 heures : Présidente : Elisabete Thamer // Jean-Jacques Gorog : Le père vert // Martine Fourré : Repères africains // Discussion
– Pause
– 11 h 30 -13 heures : Président : David Bernard // Sidi Askofaré : L’insoutenable légèreté du père // Colette Soler : Un père, modèle de la fonction Père // Discussion

1er déc. – Après-midi (Amphithéâtre Lavoisier)
– 14 h 30-16 heures : Président : Bernard Nominé // Frédéric Pellion : Père-la-Science ? // Claire Duguet : Père en substance // Eliane Pamart : La science permet de s’en passer… // Discussion
– Clôture : Patrick Barillot

Une traduction du français vers l’anglais et l’italien sera assurée à l’Amphithéâtre Lavoisier

Inscription

Inscription et paiement en ligne
– Les tarifs d’inscription avec justificatif ne sont pas disponible en ligne.

Bulletin d’inscription
– Pour une inscription classique (paiement par chèque, virement ou cash) ou pour les tarifs avec justificatif.

Soirée

Une soirée est proposée le samedi 30 novembre à partir de 21 heures à La Coupole, 75014 Paris.
Inscription et renseignements

Commission scientifique 

Claude Léger (Responsable des journées)
Brigitte Hatat
Bernard Nominé
Colette Sepel
Jacques Tréhot

Commission d’organisation

Claire Parada (Responsable de l’organisation)
Frédérique Decoin
Séverine Mathelin
Miyuki Oishi
Elina Sausserde
Lina Velez
Vincent Zumstein

Rencontres préparatoires

À Millau , les 27 septembre et 11 octobre
Deux soirées préparatoires organisées par le Pôle V – Tarn – Aveyron – Lot

1ère soirée préparatoire, 27 octobre : « Prendre soin paternel »
– Affiche

Soirée d’étude animée par Geneviève FALENI, Psychanalyste à Gourdon.

 » L’expression peut étonner quand la diffusion de la théorie nous a habitués à ranger le paternel du côté d’une fonction et à associer le soin au maternel.

Que recèle cette formulation de Lacan en 1975, alors qu’il ouvre une nouvelle voie à la question « ‘Qu’est-ce qu’un père ? »

Françoise HURSTEL, psychanalyste à Albi, lui donnera la réplique

2ème soirée préparatoire, 11 octobre
– Affiche

Avec Anne Lopez, psychanalyste à Paris :  » L’efficace de la fonction paternelle ? Que change une analyse… « 

À travers différents exemples-clinique et littéraire-nous cernerons ce que Lacan nous a apporté sur ce point d’origine, le dit père, à travers les déplacements qu’il a opéré dans son enseignement sur cette question.

Avec Michel Rome-Robert, psychanalyste à Figeac :  » Sur les pas du père… « 

– au CREA Bd Sadi Carnot, Contact: 0687320512 

À Clermont Ferrand, les 11 octobre et 22 novembre

Le pôle 11 Auvergne organise deux soirées préparatoires pour les journées de décembre 2013, elles se tiendront à Clermont Ferrand, 14 Av. Franklin Roosevelt à 20h30.
– le 11 octobre une soirée lecture à partir de l’unique séance du séminaire “ Des Noms-Du-Père”
– le 22 novembre une soirée débat – échanges avec la participation de Jacques Tréhot.  Affiche

À Toulouse, le 7 novembre 2013, à 21h – Affiche

Le Pôle 6 de l’EPFCL-France invite Odile BARRAL, magistrat, pour une soirée préparatoire aux journées. Elle aura lieu à 21h, à la Maison des Associations, 81 rue St Roch (entrée face au 75 rue du Féretra) Toulouse.

– Renseignements : 06 72795863

À Pau, le 14 novembre, à 21h

Le pôle 8 organise une soirée au centre hospitalier des Pyrénées à Pau, avec trois interventions : Geneviève Gancet (« Enée et Anchise »), Michel Formento et Bernard Nominé.

– Renseignements : Anne Théveniaud