2013-2014 – Jouissance, amour et satisfaction

27 janvier 2013

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

Documents complémentaires

2013-2014 – Jouissance, amour et satisfaction

Affiche Audios sur cette page (réservé aux membres)

Séminaire EPFCL à Paris 2013/2014

Jouissance, amour et satisfaction

Organisé par le Conseil d’Orientation de l’EPFCL en liaison avec les Commissions d’École (CAG et COE) Le séminaire EPFCL à Paris de cette année se place dans la continuité de celui de l’année précédente. Après l’étude de ce que nous pouvons savoir du savoir de l’inconscient, qu’il soit langage ou bien réel, nous questionnerons les conséquences de ce savoir, su ou insu, qui en découlent pour la clinique. Du moins pour celle de la jouissance, de l’amour et des satisfactions puisque les termes de cette triade sont tous déterminés, ne serait-ce qu’en partie, par ce que recèle l’inconscient de chacun. Chaque séance comprendra trois exposés sur un des thèmes dont au moins un consacré au commentaire d’un passage de Encore. Patrick Barillot à 21h15, au Local de l’EPFCL- France, 118 rue d’Assas – 75006 Paris Renseignements : EPFCL-France – 01 56 24 22 56

14 novembre

– Commentaire, par Colette Soler : « Je vous laisse donc sur ce lit, à vos inspirations. Je sors, et une fois de plus, j’écrirai sur la porte, afin qu’à la sortie, peut-être, vous puissiez ressaisir les rêves que vous aurez sur ce lit poursuivis. J’écrirai la phrase suivante – La jouissance de l’Autre, de l’Autre avec un grand A, du corps de l’Autre qui le symbolise, n’est pas le signe de l’amour. » (J. Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 11) – Didier Castanet : Interrogations sur la jouissance du corps. De la simulation de jouissance à la satisfaction inaccessible : avec un exemple de masochisme. – Josée Mattei : « Du ravalement de l’amour à l’amour plus digne »

28 novembre

– Commentaire, par Agnès Wilhelm : « J’écris ça, et je n’écris pas après terminé, ni amen, ni ainsi soit-il. L’amour, certes, fait signe, et il est toujours réciproque. J’ai avancé ça depuis longtemps, très doucement, en disant que les sentiments, c’est toujours réciproque. C’était pour que ça me revienne – Et alors, et alors, et l’amour, et l’amour, il est toujours réciproque ? – Mais-oui, mais-oui ! C’est même pour ça qu’on a inventé l’inconscient – pour s’apercevoir que le désir de l’homme, c’est le désir de l’Autre, et que l’amour, si c’est là une passion qui peut être l’ignorance du désir, ne lui laisse pas moins toute sa portée. Quand on y regarde de plus près, on en voit les ravages. La jouissance – jouissance du corps de l’Autre – reste, elle, une question, parce que la réponse qu’elle peut constituer n’est pas nécessaire. Ça va même plus loin. Ce n’est pas non plus une réponse suffisante, parce que l’amour demande l’amour. Il ne cesse pas de le demander. Il le demande… encore. Encore, c’est le nom propre de cette faille d’où dans l’Autre part la demande d’amour. » (J. Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 11) – Jean-Pierre Drapier : « Les Lettres à Hélène, la demande d’amour de Louis Althusser » – Martine Menès : « L’amour toujours réciproque à condition de tenir le miroir à la bonne hauteur ? »

12 décembre

– Commentaire, par Anne Lopez : « Alors, d’où part ce qui est capable, de façon non nécessaire, et non suffisante, de répondre par la jouissance du corps de l’Autre ? » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 11. – Sylvana Clastres : « Parlez-moi d’amur » – Bernard Nominé : « Il y a des traces sur l’amur »

16 janvier 2014

– Commentaire, par Sidi Askofaré : « L’amour, c’est dans ce texte le signe, pointé comme tel, de ce qu’on change de raison, et c’est pourquoi le poète s’adresse à cette raison. On change de raison, c’est-à-dire – on change de discours. « Je vous rappellerai ici les quatre discours que j’ai distingués. Il n’en existe quatre que sur le fondement de ce discours psychanalytique que j’articule de quatre places, chacune de la prise de quelque effet de signifiant, et que je situe en dernier dans ce déploiement. Ce n’est à prendre en aucun cas comme une suite d’émergences historiques – que l’un soit apparu depuis plus longtemps que les autres n’est pas ce qui importe ici. Eh bien, je dirai maintenant que de ce discours psychanalytique il y a toujours quelque émergence à chaque passage d’un discours à un autre. « À appliquer ces catégories qui ne sont elles-mêmes structurées que de l’existence du discours psychanalytique, il faut dresser l’oreille à la mise à l’épreuve de cette vérité qu’il y a de l’émergence du discours analytique à chaque franchissement d’un discours à un autre. Je ne dis pas autre chose en disant que l’amour, c’est le signe qu’on change de discours. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 20-21. – Anne-Marie Combres : « L’écrit de jouissance » – Stéphane Habib : « Adresses » Où il s’agira, avec l’amour, de la structure du langage – lui-même déjà structure, elle-même déjà langage – comme adresse.

30 janvier

– Commentaire, par Michel Bousseyroux : (« Le rapport sexuel est ininscriptible, mais quelle en est la preuve ? ») « On peut à la rigueur écrire x R y, et dire x c’est l’homme, y c’est la femme, et R c’est le rapport sexuel. Pourquoi pas ? Seulement voilà, c’est une bêtise, parce que ce qui se supporte sous la fonction de signifiant, de homme et de femme, ce ne sont que des signifiants tout à fait liés à l’usage courcourant du langage. S’il y a un discours qui vous le démontre, c’est bien le discours analytique, de mettre en jeu ceci, que la femme ne sera jamais prise que quoad matrem. La femme n’entre en fonction dans le rapport sexuel qu’en tant que la mère. « Ce sont là des vérités massives, mais qui nous mèneront plus loin, grâce à quoi ? Grâce à l’écriture. Elle ne fera pas objection à cette première approximation, puisque c’est par là qu’elle montrera que c’est une suppléance de ce pas-toute sur quoi repose la jouissance de la femme. À cette jouissance qu’elle n’est pas-toute, c’est-à-dire qui la fait quelque part absente d’elle-même, absente en tant que sujet, elle trouvera le bouchon de ce a que sera son enfant. « Du côté de l’x, c’est-à-dire de ce qui serait l’homme si le rapport sexuel pouvait s’écrire d’une façon soutenable, soutenable dans un discours, l’homme n’est qu’un signifiant parce que là où il entre en jeu comme signifiant, il n’y entre que quoad castrationem c’est-à-dire en tant qu’il a rapport avec la jouissance phallique. De sorte que c’est à partir du moment où un discours, le discours analytique, a abordé cette question sérieusement et posé que la condition de l’écrit est qu’il se soutienne d’un discours, que tout se dérobe, et que le rapport sexuel, vous ne pourrez jamais l’écrire – l’écrire d’un vrai écrit, en tant que c’est ce qui, du langage, se conditionne d’un discours. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 36. – Brigitte Hatat : « Quelque part absente d’elle-même » – Claude Léger : « Variations autour de quoad castrationem »

13 février

– Commentaire, par Marc Strauss : « C’est bien en relation avec le par-être que nous devons articuler ce qui supplée au rapport sexuel en tant qu’inexistant. Il est clair que, dans tout ce qui s’en approche, le langage ne se manifeste que de son insuffisance. « Ce qui supplée au rapport sexuel, c’est précisément l’amour. « L’Autre, l’Autre comme lieu de la vérité, est la seule place, quoiqu’irréductible, que nous pouvons donner au terme de l’être divin, de Dieu pour l’appeler par son nom. Dieu est proprement le lieu où, si vous m’en permettez le jeu, se produit le dieu – le dieur – le dire. Pour un rien, le dire ça fait Dieu. Et aussi longtemps que se dira quelque chose, l’hypothèse Dieu sera là. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 44. – Anita Izcovich : « De l’inexistence à l’existence » Nous éclairerons ce que Lacan appelle « l’hypothèse-Dieu » dans le commen- taire (p. 44) avec une autre formulation de Lacan dans le séminaire Encore à propos des mystiques, à savoir la « face Dieu, comme supportée par la jouis- sance féminine », cette jouissance dont on ne sait rien et qui met sur la voie de l’ex-sistence (p. 71). Nous nous demanderons en quoi cette conception de l’inexistence du rapport sexuel est fondamentale pour saisir ce qu’il en est du dire dans le discours analytique et de la position de l’ex-sistence de l’analyste, en explorant les conséquences de ces points théoriques dans la clinique et la fin de l’analyse. – Lydie Grandet : « Effet d’écrit… » « Une analyse fait avouer quiconque s’y risque. » (Jacques Lacan, clôture du Congrès de Strasbourg, 24 mars 1976.) Peut-on considérer qu’il s’agit de l’aveu d’une lettre en souffrance, témoignant de ce qui fuit, se perd, s’oublie, faisant retour dans le symptôme ? « Bout de réel qu’il faut quand même tâcher un tout petit peu d’incarner » (ibid.), par-être qui fait Un dire ?

Jeudi 6 mars 2014, à 21h15

– Commentaire, par Patricia Zarowsky : « Dans l’amour, ce qui est visé, c’est le sujet, le sujet comme tel, en tant qu’il est supposé à une phrase articulée, à quelque chose qui s’ordonne ou peut s’ordonner d’une vie entière. « Un sujet, comme tel, n’a pas grand-chose à faire avec la jouissance. Mais, par contre, son signe est susceptible de provoquer le désir. Là est le ressort de l’amour. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 48. – Éliane Pamart : « De l’amour à la haine » Loin de l’idéalisation de l’amour, Lacan écrit : « Une haine solide, ça s’adresse à l’être » (p. 91). Si l’amour vise le sujet et que la haine s’adresse à l’être, quel en est le ressort, sachant qu’à la dernière page de ce séminaire on peut lire : « La vraie amour débouche sur la haine » ? – Carlos Guevara : « De la visée de l’amour » Entre le séminaire Le Transfert (1960-1961) et celui d’Encore (1973) plus de dix ans se sont écoulés sans que la question de l’amour souffre une transformation importante dans l’élaboration de Lacan. Encore marque un point de renouveau dans sa conception de l’amour. De son statut imaginaire, illusoire, à celui d’évènement de rencontre, un franchissement s’accomplit. C’est dans cette perspective que nous intéresse à cette occasion d’interroger en quoi le glissement de « l’amour qui s’adresse à l’être » à celui qui « s’adresse au sujet » constitue un progrès.

Jeudi 20 mars à 21 h 15

– Commentaire, par Patrick Barillot : « Tous les besoins de l’être parlant sont contaminés par le fait d’être impliqués dans une autre satisfaction – soulignez ces trois mots – à quoi ils peuvent faire défaut. « Cette première phrase que, en me réveillant ce matin, j’ai mise sur le papier pour que vous l’écriviez – cette première phrase emporte l’opposition d’une autre satisfaction et des besoins – si tant est que ce terme dont le recours est commun puisse si aisément se saisir, puisqu’après tout il ne se saisit qu’à faire défaut à cette autre satisfaction. « L’autre satisfaction, vous devez l’entendre, c’est ce qui se satisfait au niveau de l’inconscient – et pour autant que quelque chose s’y dit et ne s’y dit pas, s’il est vrai qu’il est structuré comme un langage. « Je reprends là ce à quoi depuis un moment je me réfère, c’est à savoir la jouissance dont dépend cette autre satisfaction, celle qui se supporte du langage. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 49. – Vicky Estevez : « Satisfaction, jouissance… » Bien que distincts, ces deux termes se touchent. J’essaierai de développer cette question, en gardant comme caisse de résonnance le passage du séminaire Encore (début du chapitre V) qui va être commenté et en l’articulant avec les effets qu’une analyse peut produire sur un sujet qui se prête à l’expérience. – Rosa Guitart-Pont : « Les “dires” de cette autre satisfaction » Je questionnerai en quoi ces dires sont satisfaisants.

Jeudi 10 avril 2014, à 21h15

– Commentaire, par Jean-Jacques Gorog : « L’utilitarisme, ça ne veut pas dire autre chose que ça – les vieux mots, ceux qui servent déjà, c’est à quoi ils servent qu’il faut penser. Rien de plus. Et ne pas s’étonner du résultat quand on s’en sert. On sait à quoi ils servent, à ce qu’il y ait la jouissance qu’il faut. À ceci près que – équivoque entre faillir et falloir – la jouissance qu’il faut est à traduire la jouissance qu’il ne faut pas. « Oui, j’enseigne là quelque chose de positif. Sauf que ça s’exprime par une négation. Et pourquoi ne serait-ce pas aussi positif qu’autre chose ? « Le nécessaire – ce que je vous propose d’accentuer de ce mode – est ce qui ne cesse pas, de quoi ? – de s’écrire. C’est une très bonne façon de répartir au moins quatre catégories modales. Je vous expliquerai ça une autre fois, mais je vous en donne un petit bout de plus pour cette fois-ci. Ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire, c’est une catégorie modale qui n’est pas celle que vous auriez attendue pour s’opposer au nécessaire, qui aurait été plutôt le contingent. Figurez-vous que le nécessaire est conjugué à l’impossible, et que ce ne cesse pas de ne pas s’écrire, c’en est l’articulation. Ce qui se produit, c’est la jouissance qu’il ne faudrait pas. C’est là le corrélat de ce qu’il n’y ait pas de rapport sexuel, et c’est le substantiel de la fonction phallique. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 55. – Jean-Michel Arzur : « De la morale utilitaire au substantiel de la fonction phallique » Comment comprendre cette référence au séminaire L’Éthique de la psychanalyse, annoncée dès la première page du séminaire Encore et qui scande cette leçon ? Pourquoi Lacan fait-il usage à nouveau de ce qu’il nomme morale ou éthique utilitaire, référence largement utilisée dans son séminaire de 1959-1960 ? À quelles fins et pour quelle actualité ? – Elisabete Thamer : « Ce qui peut s’écrire dans l’analyse » En quoi l’usage que fait Lacan des catégories modales nous aide à penser le thème de cette année ?

Jeudi 15 mai 2014, à 21h15

– Commentaire 1, par Sol Aparicio : « Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots, et il faut bien dire que s’il y a quelque chose dont elles-mêmes se plaignent assez pour l’instant, c’est bien de ça – simplement, elles ne savent pas ce qu’elles disent, c’est toute la différence entre elles et moi. « Il n’en reste pas moins que si elle est exclue par la nature des choses, c’est jus- tement de ceci que, d’être pas toute, elle a, par rapport à ce que désigne de jouis- sance la fonction phallique, une jouissance supplémentaire. « Vous remarquerez que j’ai dit supplémentaire. Si j’avais dit complémentaire, où en serions-nous ! On retomberait dans le tout. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 68. – Commentaire 2, par Frédéric Pellion : « Les femmes s’en tiennent, aucune s’en tient d’être pas toute, à la jouissance dont il s’agit et, mon Dieu, d’une façon générale, on aurait bien tort de ne pas voir que, contrairement à ce qui se dit, c’est quand même elles qui possèdent les hommes. « Le populaire – moi, j’en connais, ils ne sont pas forcément ici, mais j’en connais pas mal – le populaire appelle la femme bourgeoise. C’est ça que ça veut dire. C’est lui qui l’est, à la botte, pas elle. Le phallus, son homme comme elle dit, depuis Rabelais on sait que ça ne lui est pas indifférent. Seulement, toute la ques- tion est là, elle a divers modes de l’aborder, ce phallus, et de se le garder. Ce n’est pas parce qu’elle est pas-toute dans la fonction phallique qu’elle y est pas du tout. Elle y est pas pas du tout. Elle y est à plein. Mais il y a quelque chose en plus. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 68-69. – Nicole Bousseyroux : « Un supplément de moins » Mon exposé portera principalement sur la jouissance que Lacan dit supplé- mentaire pour ne pas nous faire retomber dans le tout.

Jeudi 5 juin 2014, à 21h15

– Commentaire, par Luis Izcovich : « Ce qu’Aristote évoque comme la ϕιλια à savoir ce qui représente la possibilité d’un lien d’amour entre deux de ces êtres, peut aussi bien, à manifester la tension vers l’Être Suprême, se renverser du mode dont je l’ai exprimé – c’est au courage à supporter la relation intolérable à l’être suprême que les amis, les ϕιλοι, se reconnaissent et se choisissent. L’hors-sexe de cette éthique est manifeste, au point que je voudrais lui donner l’accent que Maupassant donne à quelque part énoncer cet étrange terme du Horla. Le Horsexe, voilà l’homme sur quoi l’âme spécula. « Mais il se trouve que les femmes aussi sont âmoureuses, c’est-à-dire qu’elles âment l’âme. Qu’est-ce que ça peut bien être que cette âme qu’elles âment dans leur partenaire pourtant homo jusqu’à la garde, dont elles ne sortiront pas ? Ça ne peut en effet les conduire qu’à ce terme ultime – et ce n’est pas pour rien que je l’appelle comme ça – υστερια que ça se dit en grec, l’hystérie, soit de faire l’homme, comme je l’ai dit, d’être de ce fait hommosexuelle ou horsexe, elles aussi – leur étant dès lors difficile de ne pas sentir l’impasse qui consiste à ce qu’elles se mêment dans l’Autre, car enfin il n’y a pas besoin de se savoir Autre pour en être. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 78-79. – Laurence Mazza-Poutet : « Encore un effort pour devenir des… femmes » À partir de la philia, ce lien social que Lacan qualifie d’hommosexuel avec deux m, j’interrogerai le nouage du lien social et du féminin, à la fin de la cure. – Patricia Dahan : « L’hystérique hom(m)osexuelle » L’hystérique de Freud à Lacan. Ce que la référence aux formules de la sexuation nous dit de plus sur l’hystérie.

Jeudi 19 juin 2014, à 21h15

– Commentaire, par Bernard Lapinalie : « Tout amour se supporte d’un certain rapport entre deux savoirs inconscients. « Si j’ai énoncé que le transfert, c’est le sujet supposé savoir qui le motive, ce n’est qu’application particulière, spécifiée, de ce qui est là d’expérience. Je vous prie de vous rapporter au texte de ce que, au milieu de cette année, j’ai énoncé ici sur le choix de l’amour. J’ai parlé en somme de la reconnaissance, de la reconnaissance, à des signes toujours ponctués énigmatiquement, de la façon dont l’être est affecté en tant que sujet du savoir inconscient. « Il n’y a pas de rapport sexuel parce que la jouissance de l’Autre prise comme corps est toujours inadéquate – perverse d’un côté, en tant que l’Autre se réduit à l’objet a – et de l’autre, je dirai folle, énigmatique. N’est-ce pas de l’affrontement à cette impasse, à cette impossibilité d’où se définit un réel, qu’est mis à l’épreuve l’amour ? Du partenaire, l’amour ne peut réaliser que ce que j’ai appelé par une sorte de poésie, pour me faire entendre, le courage, au regard de ce destin fatal. Mais est-ce bien de courage qu’il s’agit ou des chemins d’une reconnaissance ? Cette reconnaissance n’est rien d’autre que la façon dont le rapport dit sexuel – devenu là rapport de sujet à sujet, sujet en tant qu’il n’est que l’effet du savoir inconscient – cesse de ne pas s’écrire. » Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 131-132. – Irène Tu-Ton : « Sur le choix de l’amour » Je tenterai de développer ce que Lacan a énoncé à ce propos, au regard de sa thèse : « Tout amour se supporte d’un certain rapport entre deux savoirs inconscients. » – Annie-Claude Sortant-Delanoë : « Illusion, substitution, application… » « Tout amour se supporte d’un certain rapport entre deux savoirs inconscients » peut permettre de croire, illusoirement, que le non-rapport sexuel pourrait cesser de ne pas s’écrire Quels subterfuges le sujet parlant utilise-t-il pour tenter de substituer le nécessaire au contingent de l’amour ? Et qu’en est-il du transfert qui n’est qu’« application particulière, spécifiée » ?

Documents complémentaires