Les symptômes, les affects et l’inconscient

01 - 02 décembre 2012

Maison de la Chimie, Paris

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

Secrétariat EPFCL-France Tél : 01 56 24 22 56

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Les symptômes, les affects et l’inconscient

Présentation des journées

Ces trois termes recouvrent ce à quoi, comme psychanalystes, nous avons affaire dans notre pratique. En les énonçant nous serons amenés, au cours de ces journées, à parler d’éthique dans la façon d’aborder les symptômes, de clinique dans la façon d’interpréter et de théorie dans la façon de définir l’inconscient.

En 1957 Lacan, s’adressant à une assemblée de non analystes, pose la question : « qu’est-ce qui selon vous est le plus spécifique à la psychanalyse ? », la réponse étant que le propre de la psychanalyse c’est le symptôme.

Tout au long de son enseignement Lacan a mis le symptôme au centre de la psychanalyse pour montrer que la psychanalyse se caractérise par la manière de l’aborder et de le traiter. Plusieurs années plus tard il affirme dans « Lituraterre » que « le symptôme institue l’ordre dont s’avère notre politique ». 

Cependant, l’analysant commence par nous parler de ses affects. Il se plaint de ses angoisses, ses peurs, ses émotions inexpliquées. Nous l’écoutons, mais à aucun moment nous ne formulons une interprétation qui porte sur le sens de ce qu’il énonce comme affects.
Comme nous l’a appris Freud et comme Lacan l’a souligné, l’interprétation dans la cure porte sur le signifiant. La psychanalyse prétend traiter les affects, notamment la souffrance produite par le symptôme, mais de façon indirecte, en passant par le déchiffrage des signifiants. Considérer l’affect comme effet de structure de langage a pour conséquence de le traiter par ce qui le détermine. 

Dans le déroulement d’une analyse l’analysant parle de ses symptômes au pluriel, symptômes qui souvent font obstacle aux liens sociaux. Les affects et les symptômes sont énigmatiques pour l’analysant et nourrissent sa plainte au cours de l’analyse. Tout autre est le symptôme de fin d’analyse, c’est un symptôme que l’on peut nommer, dont l’analysant a retrouvé les coordonnées de l’énigme qu’il constituait pour lui.
Mais l’expérience clinique a montré qu’il ne suffit pas de déchiffrer le symptôme pour toucher son noyau de jouissance et les affects qu’il produit. D’où une définition de l’inconscient qui joint à celle de l’inconscient déchiffrable, structuré comme un langage, celle de l’inconscient réel, fait de la jouissance de la langue. 

Ainsi à la question : comment la psychanalyse traite-t-elle les symptômes et les affects ? Elle répond : pas sans l’inconscient.
Nous vous invitons à venir partager avec nous une réflexion sur la façon dont la psychanalyse traite du réel des symptômes et des affects, en vous espérant nombreux à ces journées pour engager sur ces questions un débat articulant expériences cliniques et références théoriques.

Patricia Dahan

Commission scientifique

Patricia Dahan (responsable des journées)
Michel Bousseyroux
Martine Menès
Agnès Metton
Colette Soler

Commission d’organisation

Natacha Vellut (responsable de l’organisation)
Claire Duguet
Camilo Gómez
Claire Parada
Isabelle Rapaccioli
Maricela Sulbarán
Jean-Luc Vallet