2011-2012 – Les principes du pouvoir

20 octobre 2011 - 24 mai 2012

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2011-2012 – Les principes du pouvoir

Les principes du pouvoir

Il n’y a dans l’analyse d’autre pouvoir que celui de la parole. Freud le conçut ainsi avant même de nommer « psychanalyse » son
invention : le traitement dit psychique qu’il prônait serait un traitement par les mots. Il s’agit, pour commencer, des pouvoirs de la parole analysante qui est demande conduisant au désir, mais d’abord constituant le transfert dans son adresse à l’analyste. Fondé sur la supposition de savoir faite à l’analyste, le transfert dévoile le lien qui, passant par l’amour, noue le savoir au pouvoir. Mais c’est leur disjonction qui est en jeu dans la psychanalyse. S’il veut éviter la suggestion, l’analyste ne saurait en effet disposer du pouvoir que le transfert lui accorde qu’à « ne pas en user » – l’expression est de Lacan. La limite n’est-elle pas là marquée au-delà de laquelle tout pouvoir devient abus ?

Ce séminaire est organisé par le Conseil d’orientation.

« L’impuissance à soutenir une praxis se rabat sur l’exercice d’un pouvoir »

Jacques Lacan, Ecrits, p. 612.

Les principes du pouvoir sur lesquels Lacan s’était penché en 1958, dans un rapport qui reste une référence fondamentale dans notre champ, sont ceux de la cure analytique. Or l’interrogation portée sur celle-ci s‘étend au-delà de son cadre. Ainsi notait-il dès cette époque l’opposition entre éthique de la psychanalyse et morale du maître, celle du pouvoir, bien définie par ce leitmotiv  : « Continuez à travailler. Pour les désirs, vous repasserez ! »

Lacan interrogea plus tard la structure de discours qui « conditionne » toute parole. Il fit valoir alors que l’évolution de la science a mis fin à l’ancienne conception d’un monde où savoir et pouvoir marchaient ensemble. La psychanalyse en résulte : ce sont les effets de cette disjonction que Freud a su lire dans les symptômes. La croyance en leur conjonction persiste pourtant.

À l’encontre d’un tel mythe, la formalisation des discours rend lisibles les modes de relation entre le savoir et le signifiant maître, principe d’ordre et de commandement hors duquel il n’y a sans doute d’autre pouvoir que celui du réel. Qui ne sait que la
maîtrise de l’éducateur échoue devant la pulsion, toujours « inéducable » au dire de Freud ? Parlant des trois impossibles freudiens – gouverner, éduquer, analyser -, Lacan indiquait que la clé de leur ressort est à trouver dans un questionnement de la jouissance.

Seul le discours analytique sépare le savoir du signifiant maître. C’est qu’il a affaire au symptôme dont le réel fait obstacle au pouvoir. De là cette question avec laquelle Lacan a fait apercevoir l’incidence politique de la psychanalyse : De quel savoir on fait loi ?

SOL APARICIO

Affichette

-* Jeudi 20 Octobre 2011
Stéphanie Gillet-Le Bon 
– « Les principes du pouvoir selon les discours »
Jean-Pierre Drapier
– « principe du pouvoir vs pouvoir des principes »

-* Jeudi 24 Novembre 2011
Michel Plouznikoff
– « Hierarchie, autorité et pouvoir dans la foule militaire »
Carlos Guevara
– « La psychanalyse au chef de la politique »

-* Jeudi 15 Décembre 2011
Claude Léger
– « Sade après Lacan »
Frédéric Pellion
– « La psychanalyse a-t-elle perdu de son prestige? »

-* Jeudi 26 Janvier 2012
Jean-Jacque Gorog
–   »Le discours décide de la forme du pouvoir »
Nicolas Bendrihen
– « L’ordre médical, 2012 »

-* Jeudi 16 Février 2012
Sidi Askofaré
– « De l’autorité du Maître au règne des experts: science et pouvoir(s) » 
Didier Grais
– « Totalitarisme et savoirs: un exemple chinois »

-* Jeudi 22 Mars 2012
Invité: Bernard Baas
– « Ab-sens » du politique

-* Jeudi 5 Avril 2012
Invité Marcel Drach
– « Ce que la chute d’un tyran apprend sur le pouvoir »

-* Jeudi 24 Mai 2012
Jacques Adam
– « le dimanche de la vie »
David Bernard
– « La vie facile »

à 21h15
Local de l’EPFCL- France, 118 rue d’Assas – 75006 Paris
Renseignements : EPFCL-France 01 56 24 22 56

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